MISE EN PLACE DU BICENTENAIRE
citoyenneté pleine
extension des droits pour tous et toutes
De tous les points de vue possibles sur notre histoire, nous avons choisi celui qui s’intéresse à la naissance, à la
défense et à l’extension des droits de l’homme.
En 200 ans, il y a eu des avancées du point de vue de la dignité et des acquis sociaux, mais aussi des périodes
d'exploitation, de répression et de suppression des droits. Succès, résistances et échecs forment la trame à partir
de laquelle on peut reprendre souvenirs et utopies.
Depuis le milieu du XIXème siècle, l'Etat libéral a fait que près de 6 millions d'émigrants du monde entier ont décidé
de s'installer dans notre pays pour trouver du travail, fonder une famille, refaire leur vie et réaliser leurs rêves et, à
la fin du siècle, plus de la moitié des 650 000 habitants de Buenos Aires étaient des étrangers.
Le Bicentenaire intervient dans un moment de rupture symbolique et matérielle, dans un moment où prévaut une
pensée unique, nationale – étatique, ce qui autorise l’apparition publique et légitime de protagonistes sociaux qui
rapportent divers souvenirs jusqu'à hier occultés, réprimés, oubliés.
La majorité des argentins vivent depuis des décennies dans des villes où la production, la distribution, la circulation
et l’appropriation des biens ( culturels, économiques, symboliques, éducatifs, religieux ) continuent à étre inégalitaires
et injustes.
DU DROIT DE REVENDIQUER DES DROITS
CITOYENNETÉ PLEINE POUR TOUS ET TOUTES
Nous pensons qu’une des possibilités pour commencer à préparer le Bicentenaire de notre pays est de reprendre la
réflexion qui affirme la reconnaissance du fait que toutes les personnes vivant en Argentine doivent bénéficier, jouir
et disposer des mêmes droits à la dignité. Une réflexion qui refuse les « ça a toujours été comme ça », « ça n'est
jamais arrivé », « tous les politiciens sont corrompus » ou « ça empire de jour en jour ». Une réflexion qui n’accorde
pas de place aux grands discours sur la politique et ses désillusions , une réflexion en quête d’idéaux toujours purs
et bons en rapport avec le bon sens commun. Une réflexion qui fasse de la politique un repère irréductible sans lequel
une société ne peut se constituer , une réflexion qui prenne comme modèle l'articulation des droits civiques, politiques
et sociaux avec la même valeur et la même légitimité pour l'ensemble de la population.
Le concept de citoyenneté lié à ces droits cesse d'être le seul réussi ou possible dans un état déterminé une fois pour
toutes, pour se transformer en une proposition pour l’avenir aussi bien que pour ce qui doit se réaliser ici et maintenant,
en sachant que le bien-être matériel et spirituel est indispensable dans une société plus juste, plus transparente, et
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qui fasse une place aux différences, à savoir une société qui accepte les antagonismes, et une proposition incertaine
qui instaure un débat entre l'égalité en tant que citoyen et l'inégalité des classes sociales.
Le conflit qui existe entre capitalisme et démocratie n'est pas seulement un problème économique, compte-tenu du
fait que dans une société coexistent d’autres facteurs et d’autres domaines comme le médiatique l'éducatif, le
religieux, le politique, le symbolique, l'artistique, qui doivent eux aussi se démocratiser et renoncer aux monopoles.
DE LA CITOYENNETÉ ET DES DROITS DANS LA SOCIÉTÉ ARGENTINE
La lutte pour la justice et l'égalité parcourent l'ensemble de notre histoire sociale à partir de diverses matrices sociopolitico-
religieuses. Les droits obtenus sont autant le fruit de luttes, de résistances, de conflit d’intérêts que le résultat
des relations de pouvoir entre les différents régimes politiques et l’accumulation des mesures sociales.
On doit tenir compte aussi des différentes périodes historiques et des espoirs sociaux qui d'une manière diffuse
s'entremêlent jusqu'à aujourd'hui.
Au cours du XXème siècle, il y a eu le développement et la constitution des classes moyennes sous Yrigoyen puis
pendant le premier gouvernement de Perón la promulgation des droits sociaux et des droits du travail qui ont
fondamentalement renforcé la classe ouvrière . Tout cela a été considérablement remis en cause.
Une des particularité de l'Argentine a été le droit à l'éducation, à savoir le précoce engagement de l'Etat-nation
d'inspiration libérale de la fin du XIXème siècle en faveur de la scolarité publique obligatoire , ce qui a favorisé
l’assimilation, l’intégration et l’homogénéisation idéologique. Les enfants d'immigrants ont été naturalisés
massivement et la scolarité publique, obligatoire et gratuite est devenue un des facteurs essentiels de la mobilité
sociale.L'école secondaire a commencé à se développer dans les années 60 mais avec une forte concurrence de
l'éducation privée essentiellement scolaire et secondaire en raison de la faillite de l'Etat dans ses fonctions de base.
L'Université autonome de Buenos Aires est libre et laïque depuis la réforme historique de 1918 , gratuite et sans
droits d’entrée à partir de 1949. En 1973, s’y est ajouté le droit d’y entrer sans restrictions, complété en 1985 par la
création d’une année préparatoire. A ce jour, l'université de Buenos Aires compte environ 350 000 étudiants et près
de 25 000 enseignants.
Une autre particularité dont il faut tenir compte est que le lent processus jamais linéaire de l’élargissement des droits
de la citoyenneté reprend avec l’arrivée de nouveaux protagonistes qui reformulent les universaux prédéterminés et
reconsidèrent des prérogatives que les lois n’avaient même pas envisagées. Au milieu des années 40, sont alors
advenues les revendications du mouvement ouvrier pour un salaire minimum, des congés payés, une retraite , des
caisses prévisionnelles, des organisations syndicales reconnues par la loi , des délegués ouvriers avec des droits
propres, des écoles et des universités du peuple, des oeuvres sociales syndicales, etc..
Le pari pour la reconnaissance d'un droit ( le sortir de l'espace privé pour l'exercer dans l'espace public ) pose des
défis, suscite ralliements et oppositions, et fait naître de nouveaux conflits. Les rapports entre hommes et femmes,
pouvoir et citoyenneté ont montré les limites des points de vue universalistes et ethnocentriques des hommes . On
parle du vote universel mais les femmes n’ont exercé ce droit que récemment, à partir de 1949. La partie la plus visible
des groupes sociaux qui revendiquent de nouveaux droits s'oppose aux institutions et aux discours établis. N’oublions
pas de mentionner le développement inégal de l'Etat et des processus socio-économiques dans notre pays ce qui fait
qu’à l’heure actuelle , la nation n’a pas fini de se construire.
Ainsi, les textes constitutionnnels de 1853, 1949 et 1994- chacun liés aux espoirs sociaux du moment- parlent de droits
qui devraient être appliqués de la même façon dans tout le territoire et pour toutes les personnes, mais leur mise
en place et leur application dépendent de la division des classes sociales et des particularismes régionaux.

CONSTRUYENDO EL BICENTENARIO

ciudadanía plena y ampliación de derechos para todos y todas

De las muchas miradas posibles que pueden realizarse al transcurso de nuestra historia, hemos elegido aquella que
centra su atención en la creación, defensa y ampliación de los derechos humanos. En 200 años hubo avances en dignidad y realizaciones sociales, así como momentos de explotación, represión y eliminación de derechos. Logros, resistencias y derrotas son la trama desde donde rehacer memorias y utopías El Estado liberal logró que desde mediados del siglo XIX, casi 6 millones de migrantes del mundo entero decidieran trasladarse a nuestro país a rehacer trabajos, familias, vidas y sueños, y al finalizar esa centuria, más de la mitad de los 650.000 habitantes de la ciudad de Buenos Aires eran extranjeros. El Bicentenario llega en un momento de quiebre simbólico y material, de una memoria única nacional–estatal, que permite el surgimiento de presencia pública y legítima, de protagonistas sociales con diversas memorias hasta ayer ocultadas, reprimidas, olvidadas. La mayoría de los argentinos vivimos desde hace décadas en ciudades donde la producción, distribución, circulación y apropiación de los bienes (culturales, económicos, simbólicos, educativos, religiosos) sigue siendo desigual e injusta.

EL DERECHO A TENER DERECHOS
CIUDADANÍA PLENA PARA TODOS Y TODAS

Creemos que una de las maneras de comenzar a preparar el Bicentenario de nuestro país, es retomar la reflexión que parta del reconocimiento de que todas las personas que habitan la Argentina deben tener, gozar y ser partícipes de los mismos derechos a ser dignos. Una reflexión que eluda los "siempre ha sido así", "esto nunca sucedió", "todos los políticos son corruptos" o "cada vez estamos peor". Una reflexión que no dé lugar a la retórica de la "desilusión" de la política, en pos de siempre "correctos" ideales puristas, como así también del "correcto" sentido común. Una reflexión que sitúe la política como punto irreductible sin la que una sociedad no puede conformarse, y que tenga como paradigma la articulación de los derechos civiles, políticos y sociales con el mismo valor y legitimidad para el conjunto de la población. El concepto de ciudadanía ligada a estos derechos deja de ser sólo aquello logrado o posible en un determinado estado de una vez y para siempre, para transformarse en una propuesta del por-venir, y también de aquello que se debe realizar aquí y ahora, sabiendo que el necesario bienestar material y espiritual de una sociedad más justa, más transparente, y que dé lugar a la diferencia, es una construcción humana conflictiva, y una aventura incierta que plantea un debate entre la igualdad de ser ciudadano y la desigualdad de clases. El conflicto que se transita entre capitalismo y democracia no es sólo un problema económico, dado que en una sociedad coexisten otros capitales y campos como el mediático, el educativo, el religioso, el político, el simbólico y el artístico, que también deben democratizarse y desmonopolizarse.
CIUDADANÍA Y DERECHOS EN LA SOCIEDAD ARGENTINA
La lucha por la justicia y la igualdad recorren el conjunto de nuestra historia social desde diversas matrices sociopolítico-
religiosas. Los derechos obtenidos son el fruto de luchas, resistencias e intereses, como resultado de las relaciones de poder de los regimenes históricos de acumulación social.
Se deben tener en cuenta así varios momentos históricos e imaginarios sociales que de manera difusa se entremezclan hasta la fecha.
En el siglo XX, el ascenso y constitución de las clases medias con el yrigoyenismo y los derechos sociales y laborales promovidos por el primer peronismo que fundamentalmente fortalecieron a la clase obrera, fueron sustancialmente deteriorados. Una de las particularidades de la Argentina ha sido el derecho a la educación, es decir, el temprano compromiso del Estado–nación de inspiración liberal de fines del XIX con la obligatoriedad de la escuela pública, y de ese modo generar inclusión, integración y homogeneidad ideológica. Los hijos de inmigrantes fueron nacionalizados masivamente y la educación pública, obligatoria y gratuita, se transformó en uno de los elementos centrales de movilidad social. El colegio secundario comenzó a ampliarse en los ´60 pero con la fuerte competencia de la educación privada,
fundamentalmente escolar y secundaria, a causa del deterioro del Estado en sus funciones básicas. La Universidad de Buenos Aires autónoma, libre y laica desde la histórica Reforma de 1918, y gratuita y libre de todo arancelamiento desde 1949. En 1973 se le sumó el ingreso irrestricto, regulado desde 1985 por un curso preparatorio. Hoy hay en la Universidad de Buenos Aires unos 350.000 alumnos y cerca de 25.000 docentes.
Otra de las particularidades a tener en cuenta es que el lento y nunca lineal proceso de ampliación de los derechos de ciudadanía, surge con nuevos protagonistas que reformulan los "universales" predeterminados y así se consideran prerrogativas que previamente no eran ni siquiera visualizadas como objeto de atención de las leyes. Sucedió con el movimiento obrero y su reclamo, a mediados de los ´40, de salario mínimo, vital y móvil, vacaciones pagas, jubilación
y cajas previsionales, organización sindical reconocida por ley y delegados obreros con derechos propios, colegios y universidades obreras, obras sociales sindicales, etc.
La apuesta por la visibilidad de un derecho (sacarlo del espacio de lo privado para ejercerlo en el espacio público)
plantea desafíos, suscita adhesiones y antagonismos, y genera nuevos conflictos. Los vínculos entre género, poder y ciudadanía, han mostrado las falencias de las visiones universalistas y etnocéntricas varoniles. Se habla del voto universal pero recién las mujeres ejercieron ese derecho a partir de 1949. La mayor visibilidad de los grupos sociales
que reclaman derechos nuevos se opone a espacios institucionales y discursivos establecidos.
No podemos dejar de mencionar el desarrollo desigual del Estado y de los procesos socio económicos en nuestro país, que han generado hasta la actualidad una Nación inconclusa.
Si bien los textos constitucionales de 1853, 1949 y 1994 –cada uno ligado a los imaginarios sociales propuestos– mencionan derechos que se suponen deben ser aplicados por igual en todo el territorio y a todas las personas, la efectivización y cumplimiento responde a la división en clases sociales y regiones específicas.



magazine agenda

La Galería de Arte PASAJE 17 de APOC y OSPOCE, en ocasión de la celebración del Bicentenario de la República Argentina, realizará la muestra titulada “2010 Crónicas argentinas” en la que participan los destacados artistas argentinos León Ferrari, Luis Felipe Noé, Eduardo Stupía, Daniel Santoro, Jorge González Perrin, Ernesto Pesce, Mariano Sapia, Armando Sapia, Marcelo Bordese, Germán Gárgano. “2010 Crónicas argentinas “es una propuesta DE José María D´Errico, editor argentino residente en la ciudad de Tours, Francia.Al mismo tiempo se hará presentación del catálogo-libro “2010 Crónicas argentinas- 2010 Chroniques argentines” de la editorial D’Errico Editore en el cual un texto del sociólogo Fortunato Mallimaci acompaña las imágenes de los artistas, “Construyendo el Bicentenario: ciudadanía plena y ampliación de derechos para todos y todas: Creemos que una de las maneras de comenzar a preparar el Bicentenario de nuestro país es retomar la reflexión que parta del reconocimiento de que todas las personas que habitan la Argentina deben tener, gozar y ser partícipes de los mismos derechos a ser dignos.” El dinero de la venta de las obras será donado para la ampliación de la panadería de la ISLA MACIELCierre de la muestra 7 de mayo.